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Les dirigeants locaux se soucient de leurs communautés et s’investissent dans la conception de quartiers dynamiques et solidaires

Ils sont aussi des voisins!

L’objectif de ce guide pratique est d’inciter les voisins à réinventer, repenser et réaménager leurs quartiers pour y promouvoir l’activité physique. De nombreuses activités peuvent être réalisées simplement, à peu de frais (ou gratuitement) et rapidement. D’autres devront compter sur l’appui d’organismes et de dirigeants locaux.

Les dirigeants locaux se recrutent au sein de divers secteurs et d’organismes de quartier, dont ceux-ci :

  • Gestion des parcs et des loisirs municipaux
  • Bibliothèques
  • YMCA/YWCA
  • Organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé (par exemple, maladies du cœur, diabète, INCA)
  • Clubs philanthropiques (par exemple, Lions, clubs 4-H) et autres organismes de collecte de fonds (notamment Centraide)
  • Cuisines communautaires
  • Administrations municipales (divers services)
  • Entreprises locales
  • Centres de ressources familiales
  • Centres d’amitié
  • Écoles publiques
  • Organismes œuvrant dans le domaine de l’accueil et de l’intégration des nouveaux arrivants
  • Institutions religieuses
  • Services sociaux et de sécurité
  • Santé publique
  • Hôpitaux
  • Groupes de quartier ou associations de résidents

En quoi consiste la dynamisation des quartiers?

L’une des choses les plus importantes que l’on puisse faire est probablement d’adopter un état d’esprit plus permissif que strict (« nous ne pouvons pas faire cela parce que… »; « il faut une autorisation »). Même si la prudence est parfois de mise, il faut envisager des moyens de se passer des formalités et d’encourager les gens de la collectivité à en faire de même.

Il y a trois façons de s’assurer que les voisins atteignent leurs objectifs en matière de création de lieux :

Servir de catalyseur

On peut dire que le rôle de catalyseur consiste, dans le cas présent, à présenter à la collectivité le concept de cocréation de lieux et le guide pratique, à inciter les citoyens à changer les choses dans leur quartier, puis à les laisser prendre les rênes de l’action.

Un dirigeant local peut servir de catalyseur et inspirer l’action en accomplissant les gestes suivants :

  • Recueillir de l’information sur le concept de cocréation de lieux.
  • Se familiariser avec les ressources disponibles.
  • S’efforcer de comprendre les quartiers et ce qui s’y passe déjà ou non.
  • Déterminer qui sont les principaux acteurs dans les quartiers.
  • Organiser des réunions de présentation et établir des rapports et un climat de confiance avec les groupes et les individus.
  • Entreprendre des activités qui renforcent la propriété collective.
  • Laisser le champ libre!

Apporter un appui

Le soutien aux individus ou aux groupes consiste à s’assurer qu’ils disposent des outils et des ressources nécessaires pour atteindre leurs objectifs et mettre en œuvre efficacement les activités qu’ils ont choisies. Il s’agit de préparer les gens à la réussite en évitant de leur opposer un refus, tout en veillant à ce qu’ils vivent une bonne expérience dans le cadre de leurs efforts de création de lieux et de dynamisation de leur quartier afin qu’ils poursuivent ces efforts.

Un dirigeant local peut apporter un appui en accomplissant les gestes suivants :

  • Présenter des idées pour inspirer les gens à repenser, réinventer et réaménager leur quartier.
  • Renseigner les gens sur les façons de lancer un projet ou de relever un défi.
  • Renseigner les gens sur les pratiques municipales, notamment les règlements et les demandes de permis, et sur les services municipaux avec lesquels ils peuvent être amenés à collaborer.
  • Apporter des services ou une assistance qui vont au-delà de la simple information, mais qui soutiennent la mise en œuvre du projet étape par étape.
  • Donner des conseils quant aux approches permettant d’atteindre le résultat souhaité.
  • Offrir des possibilités de financement pour soutenir les activités des quartiers.
  • Aborder les politiques que les efforts de création de lieux cherchent à remettre en cause.
  • Déterminer si les organisateurs ont vraiment besoin d’aide ou si le fait de rester à l’écart est le meilleur moyen de les aider.
  • Privilégier une attitude positive à l’égard des demandes et des besoins des voisins. C’est-à-dire en acceptant les demandes d’aide et en allant au-delà par la recherche de solutions et d’appuis complémentaires.

Jouer un rôle de chef de file

Bien que le concept de cocréation de lieux mette la responsabilité du changement souhaité entre les mains de la collectivité, il est parfois approprié que les dirigeants locaux prennent l’initiative ou fassent un pas en avant vers le processus.

Un dirigeant local peut jouer un rôle de chef de file dans la cocréation de lieux en accomplissant les gestes suivants :

  • Mettre en œuvre des projets à grande échelle qui engendrent des versions à plus petite échelle dans les quartiers.
  • Contribuer à vaincre la résistance au changement et encourager l’adhésion du public.
  • Définir les espaces communautaires qui requièrent une attention particulière et proposer les projets nécessaires pour remédier à la situation.
  • S’engager avec les voisins dans des contextes réels et dans leur vie quotidienne plutôt que par la voie de plans, de rapports ou d’autres démarches bureaucratiques.
  • Créer une dynamique pour poursuivre les actions positives menées dans les quartiers (pendant la pandémie), telles que le proposent de nombreuses idées du guide pratique.
  • Recenser les politiques et pratiques que l’on pourrait facilement modifier grâce au travail au niveau du quartier effectué par des membres de la collectivité ou des organismes communautaires.

Dix erreurs courantes dans la création de lieux par les pouvoirs publics

Adapté de Placemaking Education

S’appuyer sur un nouveau rapport pour opérer le changement. Un rapport peut guider la mise en œuvre, mais c’est l’action qui compte! C’est LE problème le plus courant!

01

Imposer quelque chose AUX populations locales ou travailler POUR elles. Il est préférable de travailler AVEC elles ou, mieux encore, de leur permettre d’agir PAR elles-mêmes.

02

Trop promettre pour ensuite manquer à ses engagements. Cela conduit à des attentes irréalistes au sein de la collectivité et à la frustration lorsque ces attentes élevées ne sont pas satisfaites. Mieux vaut chercher à dépasser les attentes des gens!

03

Dans le contexte de la création de lieux, le « parachutage » consiste à « parachuter » une « bonne » idée (par exemple, une terrasse de rue, une fresque routière, des jardinières, un parc éphémère ou un festival) dans un endroit parce que cela a fonctionné ailleurs. Cette approche a peu de chance d’entraîner un véritable changement et n’aura sans doute qu’une valeur symbolique, en particulier si l’idée n’est pas soutenue par la population locale.

04

Utiliser des approches tactiques de cocréation de lieux sans suivi. L’urbanisme tactique utilise des interventions immédiates, peu coûteuses et évolutives (par exemple, des meubles fabriqués avec des palettes) pour servir de catalyseur à un changement durable. Mais une victoire rapide sans suivi ne sert pas à grand-chose.

05

Concevoir une modernisation importante de l’infrastructure sans recourir à une approche de cocréation de lieux au préalable. Mettons les bœufs devant la charrue!

06

Surinvestir dans le matériel, en négligeant la promotion. Par exemple, si l’on construit un trottoir ou une installation artistique ou si l’on organise une journée des parcs ou une activité de tricot-graffiti (aspect matériel), il importe d’en faire la promotion et de lui donner vie (aspect promotionnel).

07

Ne pas expliquer correctement le POURQUOI d’une décision au public, à la fois dans la zone touchée et à l’extérieur de celle-ci. Les habitants d’autres quartiers peuvent être jaloux lorsqu’ils voient des améliorations dans un endroit plus éloigné et ne pas se rendre compte de l’importance stratégique de cet endroit.

08

Ne pas consacrer du temps à l’établissement de rapports et d’un climat de confiance. D’excellents projets peuvent néanmoins se solder par un échec si les parties prenantes externes ne sont pas consultées ou se méfient des motifs ou des résultats. Cela ne signifie pas que tout le monde doit approuver ce qui se passe, mais il faut connaître les personnes qui doivent apporter leur soutien ou au moins rester neutres.

09

Le financement doit être proportionnel à l’importance du projet. Une subvention trop faible pourrait entraîner des résultats ad hoc ou médiocres, tandis que des fonds trop importants peuvent déboucher sur de grands projets d’immobilisations réalisés « pour » la collectivité et non « avec » elle. NE PAS COMMETTRE L’ERREUR de ne pas financer la mise en œuvre (parce que l’on compte sur l’effet magique d’un beau rapport tout neuf sur papier glacé).

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